Par-delà l’océan : une nouvelle façon de consulter un extrait

pdlo150.jpgPetit à petit, les extraits du catalogue de Numeriklivres évoluent, pour toujours plus de facilité d’accès.

C’est la plateforme Pressbooks qui est le nouveau biais pour les consulter, avec un affichage adapté aux tablettes et smartphones.

Par-delà l’océan a droit à cette nouvelle forme pour les extraits, vous pouvez le consulter (et même l’acheter si l’extrait attire votre attention !) directement sur cette page de Pressbooks.

Des auteurs à adopter

Quelques mots ce samedi pour parler d’une excellente initiative lancée officiellement cette semaine : le site Adopte un Auteur.

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Le concept ? Simple : les lecteurs veulent lire et les auteurs veulent être lus. Partant de ce principe, Adopte un Auteur propose un espace où les lecteurs pourront rencontrer des auteurs et les “adopter”, c’est-à-dire demander un texte offert par l’auteur en échange d’une chronique. Une fois la chronique postée, le lecteur pourra faire la demande d’un nouveau texte. Un principe donnant/donnant que je trouve tout à fait bien trouvé. Toutes les infos sont à retrouver sur cette page : http://www.adopteunauteur.fr/comment-ca-marche/

Précision utile : tous les textes offerts le sont dans leur version numérique, mais ne soyez pas effrayés, vous pourrez les lire sur votre tablette, votre liseuse, votre smartphone et même votre PC !

Pour ma part, la première vague d’adoption s’est faite en direction de Jacques Fuentealba, de Michael Roch et de Guillaume Giordano (quoique je ne sache pas si l’on peut adopter plusieurs auteurs simultanément, ou alors un à la fois).

Faites un tour sur le site Adopte un Auteur pour découvrir les auteurs qui se sont déjà joints à cette initiative et en adopter quelques uns vous aussi ! Surtout qu’il y a déjà du beau monde dans la liste. 🙂

Et puis n’hésitez pas à suivre le compte @AdopteunAuteur sur Twitter ou à liker la page Facebook.

Passeurs d’ombre – Episode 1 : L’appel de l’ombre

Passeurs d'ombre - Episode 1 : L'appel de l'ombreC’est la toute nouvelle série de la Collection 45 min. de Numériklivres, collection où l’on a pu déjà lire Le Waldgänger. En plus c’est de la fantasy, alors forcément je me suis vite penché dessus. Surtout quand j’ai su qu’Anne Rossi était aux manettes.

L’accroche de cette série et de son premier épisode ?

Dans un monde sans soleil où seule la chaleur monte du sol, des hommes et des femmes courageux appelés les passeurs d’ombre sont les seuls humains capables de transiter d’une ville à l’autre pour vendre leurs marchandises et escorter les voyageurs. Les Terres Noires sont peuplées de créatures dangereuses appelées les Surnaturels.  Seuls les passeurs d’ombre, même au péril de leur vie, savent comment les éviter et surtout comment les affronter.

Résumé de l’épisode 1 : Jeune bijoutière, Éliane décide de traverser les Terres Noires pour se rendre à Yspareille, la plus grande ville du pays, où elle espère développer son art. En cours de route, elle fait la connaissance d’Ilan et Capricorne, deux jeunes passeurs d’ombre. Leur métier consiste à transporter les voyageurs d’une ville à une autre, seuls endroits où vivent les humains. Très vite, Éliane éprouve de l’attirance pour Capricorne, pourtant à demi faune. Alors qu’une tempête de sable les a isolés du reste de la caravane, ils sont attaqués par un monstre des marais.

Vous l’aurez compris, la traversée ne sera pas de tout repos ! J’ai eu un peu peur en me lançant dans cette aventure bi-classée Fantasy/Romance, il faut le reconnaître. La littérature sentimentale, c’est pas vraiment mon truc (même si parfois le style passe super bien, à l’instar de ce que peut écrire Marie Potvin, éditée également chez Numériklivres, j’accroche pas aux intrigues et états d’âme des narratrices). Ici, pas de soucis à la lecture. C’est très fluide et les éléments typiquement fantasy demeurent plus présents que l’aspect romance.

C’est un univers typique de dark fantasy que nous dépeint Anne Rossi, univers que j’aimerais voir développé dans les épisodes suivants. Certes il n’y a pas de grande originalité dans ces Terres Noires qui encadrent les quelques cités, havres de lumière et de sécurité, mais là n’est pas le principal. Les personnages sont au cœur du récit et sont plutôt bien campés. On aimerait d’ailleurs les voir développés davantage, mais c’est inhérent au format court que de se limiter à quelques aspects de leur personnalité. Par exemple, j’aurais aimé en savoir plus sur cette bijoutière experte en création d’armes évoluées…

Ce qui devrait se révéler intéressant sur la longueur de la série, c’est que chaque épisode suit de nouveaux personnages, avec autant de façons d’appréhender les Terres Noires. Je retrouve ici l’envie initiale de Numériklivres de voir naître dans la collection 45 min. des séries composées de récits se suffisant à eux-mêmes, bâtis autour d’un univers unique ou de personnages récurrents. Ici, c’est l’univers qui est au centre de la série et chaque épisode verra apparaître un nouveau Surnaturel dans les personnages principaux.

Outre Capricorne le semi faune qui accompagne Éliane dans ce premier épisode (si j’ai bien compris, on les retrouve aussi dans l’épisode 5), Anne nous promet dragon, sorcière, louve-garou, efrit dans les autres aventures des Passeurs d’ombre. Même si le fait de suivre des couples m’effraie toujours autant pour la suite, le cadre très sombre de cet univers et le traitement de cet appel de l’ombre me rassurent quant au niveau de mièvrerie de la série.

Ce premier épisode est dynamique, palpitant, et bien écrit en prime. Le récit est parfaitement maîtrisé. Seul bémol, le sort réservé à Éliane en cours de route. Pourquoi faut-il qu’une héroïne forte doive presque systématiquement en passer par cette épreuve rebattue dès qu’elle s’éloigne de ses compagnons de route ? Ce n’est pas le premier récit où cela se passe, et j’avoue qu’à la longue, cela ne surprend plus, voire lasse. Dommage. Mais le plaisir de lecture reste intact et cette série s’ouvre de façon très attractive. Je me plongerai dans la suite (les 7 épisodes sont d’ores et déjà disponibles) avec plaisir.

Ai-je précisé que, comme toujours dans la collection 45 min., ce premier épisode est gratuit dans toutes les librairies en ligne ? Alors n’hésitez pas et foncez pour accompagner Éliane et les Passeurs d’ombre dans leur traversée des Terres Noires.

Passeurs d’ombre – Episode 1 : L’appel de l’ombre
Par Anne Rossi
Numériklivres – Octobre 2012
Multi-format, gratuit, sans DRM

Rec, Stop and Play

Cette chronique est effectué dans le cadre d’un partenariat avec Mes Petites Idées et Numériklivres.

L’accroche de ce récit de SF dystopique, paru dans la collection 2.0.12 de Numériklivres :

Et si les Mayas n’annonçaient pas la fin du monde le 21 décembre 2012 mais la fin d’un monde ? À quelques mois de l’échéance funeste, Bruno décide d’enregistrer, sur un dictaphone ses réflexions au jour le jour, comme de multiples témoignages de sa vie, de sa famille, de la société. Une société qui va mal. Une société mal alimentée, surmédicalisée, gavée de produits aux effets douteux, dangereux. Le monde de Bruno se délite, sa famille se fracture, des phénomènes étranges se manifestent. Jeunes et moins jeunes sont atteints de crise de démence. Mais le plus inquiétant, ce sont les « Arrêtés » qui sont de plus en plus nombreux, provoquant de véritables catastrophes. Le chaos s’installe progressivement et de façon irréversible.

C’est le deuxième texte de Charlotte Charpot que je lis, après Le Cas Nathalie Solenblum. Rec, Stop and Play est un récit sombre dont il est difficile de parler sans trop en dévoiler. Une pure dystopie où l’humanité, gavée de médicaments, se déconnecte petit à petit.

Le choix narratif est original et très réussi. Bruno raconte au quotidien les événements marquants de sa vie, à l’aide de son dictaphone. Au début, ce qui n’était qu’un jeu va devenir de plus en plus oppressant pour le lecteur, à mesure que le monde sombre dans l’horreur. J’ai pleinement adhéré au concept, qui est fort bien traité par l’auteur. Faire se dérouler l’histoire à partir de fin juin 2012 donne également une impression étrange quand la chronologie du récit rattrape notre propre calendrier, on a subitement l’impression de basculer dans le futur.

On se doute bien sûr tout au long de cette longue nouvelle que le point de bascule sera le 21 décembre 2012. Mais de quelle façon ? Je n’en révèlerai rien ici. Sachez juste que la fin, si certains la trouveront facile, je l’ai vraiment appréciée, tant elle est à la fois inattendue (parce qu’on se dit que ça ne peut pas se finir ainsi), et finalement logique, voire prévisible.

Après, il ne faut pas perdre de vue que l’on est sur un format court (qui aurait eu sa place dans la collection 45 min. de Numériklivres). Du coup tout se passe vite, peut-être un peu trop rapidement. Ce serait mon seul bémol si je devais en formuler un. Mais le récit est suffisamment marquant, avec sa vision d’une évolution qu’aurait pu suivre (que suit actuellement ?) notre monde, pour que le plaisir soit intact à la lecture.

Un texte qui me donne envie de relire Le Cas Nathalie Solenblum, que j’avais lu cet été de manière trop hachée pour parvenir à accrocher. J’aurais donc l’occasion d’en reparler. Ce Rec, Stop and Play m’a permis de reprendre contact avec le style de Charlotte Charpot, cette fois-ci avec réussite.

Merci à Delph et Numériklivres pour ce partenariat et ce bon moment de lecture.

Ma note sur Livraddict : 8/10