Réécriture : ouverture de chantier

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C’est l’idée du jour ! Je me suis dit qu’il fallait enfin concrétiser un projet entamé en mai 2017 quand j’ai repris la main sur les droits de Par-delà l’Océan et de m’atteler à sa réécriture. Je me sens l’envie et la motivation pour offrir un lifting à ce récit de magie et de piraterie. Tout cela en auto-édition, pour la première fois.

Je vais profiter de la charge d’énergie positive du NaNo 2018 (ouais je sais, on ne se refait pas) pour bien lancer cette version que je souhaite enrichir assez largement. Cette fois-ci en effet, je ne vais pas m’imposer les limites initiales qui ont conditionné l’écriture d’un feuilleton hebdomadaire à lire sur un blog. Limites que l’on avait conservées avec le regretté Jean-François Gayrard lors de sa publication. Aujourd’hui, je pense développer davantage le récit, apporter de nouvelles escales et péripéties, certainement m’attarder un peu plus sur mes personnages.

Et comme il n’y a pas de bon projet sans une bonne deadline, je compte vous proposer cette nouvelle version en numérique et en POD pour la fin du premier trimestre 2019.

Alors, prêts à embarquer de nouveau sur la Dalvénia ?

 

P.S. : Appel aux lecteurs de PDLO, si l’un d’entre vous pouvait m’envoyer un exemplaire du fichier epub publié par Numériklivres à l’époque, ce serait top de me contacter par le formulaire dédié !

Réécriture de La Larme Noire : Semaine 19

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Qui a prétendu qu’un jour s’en serait fini de vouloir réécrire ce récit qui me poursuit depuis près de 18 ans ? Nous voici donc arrivé à une nouvelle phase de réflexions sur le remodelage de cette formidable arlésienne.

Pourquoi encore reprendre un processus que j’avais entamé précédemment ? Tout simplement parce que je ne suis pas parvenu à entrer dans les modifications que je voulais apporter. Je les trouvais artificielles, sonnant faux. Ce texte fait partie intégrante de ma démarche d’écriture depuis le tout début, et je fais corps avec ce qui en existe à l’heure actuelle. Au point qu’il me semble pratiquement impossible que je le modifie au-delà d’un certain seuil. Le lifting que je comptais lui faire subir ne passait pas. Du coup, il me fallait une autre idée pour ne pas abandonner ce projet qui me tient à cœur.

Et cette idée est plutôt simple. L’inclure dans un récit faisant intervenir les éléments que je voulais introduire. Sur le papier, cela pourrait donner un récit trois fois plus long potentiellement (trois intrigues parallèles mais liées malgré tout). Je vais tenter les choses comme ça. Ce sera certainement mon ultime tentative pour faire de La Larme Noire le récit que j’aspire à la voir devenir.

A Song of Ice and Fire – 1 : A Game of Thrones ~ George R. R. Martin

Depuis deux bonnes années que je devais le faire, je me suis enfin lancé dans cette désormais célébrissime saga de fantasy. Je dois reconnaître que de longues tergiversations pour choisir entre une lecture en VO ou sa traduction souvent décriée ont retardé le moment de m’y mettre. Mon choix s’est finalement arrêté sur la VO.

Je ne vous ferai pas l’affront de rappeler le pitch du roman…

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Du style et des points de vue

Premier constat, le style est fluide, très direct, très accessible. Le vocabulaire est finalement relativement répétitif et les quelques mots qui m’ont posé problème ne se sont pas révélés pénalisants. Les rares a revenir à plusieurs reprises ont été les seuls nécessitant un passage par le dictionnaire. Rien de bien gênant pour la lecture.

Par comparaison avec la traduction française (j’ai le premier tome dans ma bibliothèque, du coup je me suis amusé à comparer de temps en temps un paragraphe par-ci, un paragraphe par-là), on passe d’un style peu littéraire, reconnaissons-le, à un style hautement littéraire dans notre langue. Les tournures m’ont du coup semblé inutilement alambiquées, là où Martin les a voulu directes, sans fioritures. Cela m’a paru aboutir à des dialogues à la langue fleurie en carton pâte, bien moins sympathiques à lire que la version originale et cadrant parfois bizarrement avec les personnages.

Je pense par exemple au moment où Jon Snow offre à Arya l’épée qu’il a fait forger pour elle et lui dit « Première leçon. Frappe-les d’estoc.« , traduction bien éloignée à mon goût du « First lesson. Stick them with the pointy end.« , beaucoup plus direct et ne faisant pas appel à un vocabulaire spécifique. Ce qui est bien plus logique en s’adressant à une enfant de 9 ans. Bref, je suis satisfait d’avoir choisi la version originale du texte.

La gestion des points de vue m’a semblé fort pertinente et bien traitée, permettant à de nombreux aspects du récits d’être abordés. Certaines focalisations, celle de Sansa par exemple, apportent même un décalage intéressant pour certaines scènes. Celle du tournoi où meurt l’écuyer, fraîchement fait chevalier, de Jon Arryn prend ici une autre dimension, dédramatisée puisqu’il n’est qu’un chevalier inconnu aux yeux de Sansa.

On sent tout l’art du scénario de série que Martin a pu développer au fil des années, le rythme est quasi parfait, le choix de l’ordre des enchaînements entre les personnages savamment étudié. J’adhère totalement ! Et contrairement à ce que j’ai pu lire ici ou là, je n’ai pas ressenti de surenchère au niveau des cliffhangers de fin de chapitre. L’ensemble est bien dosé à mon goût.

J’ai passé un super bon moment de lecture, même si ce n’est pas la claque à laquelle je me serais attendu. Peut-être le fait d’avoir vu la série auparavant et de connaître les principaux moments de l’intrigue ?

Des adaptations

le-trone-de-fer-saison-1Quand on pense au Trône de Fer, on pense forcément à son adaptation en série. C’est d’ailleurs par l’intermédiaire de celle-ci que j’ai posé le pied à Westeros. Globalement, je trouve après lecture que la première saison de la série est plutôt fidèle aux intrigues développées dans ce premier tome de la saga. Certes les personnages sont physiquement différents de ce que j’aurais attendu, mais cela ne pose pas de problème, d’autant que les acteurs tiennent parfaitement la baraque. Par contre, certains personnages m’ont attiré davantage de sympathie dans la série que dans le roman, les scénaristes de celles-ci leur ayant donné plus de présence que la narration de Martin (je pense par exemple à Littlefinger).

Je ne reviendrai pas sur les libertés prises par la série, on trouvera sans soucis des articles en traitant en long, en large, en travers, et avec une analyse plus fine que ce que je pourrais proposer.

bd-le-trone-de-fer-volume-1Plus proche du roman, l’adaptation en bande dessinées est tout à fait convenable. J’ai lu les premiers épisodes juste après avoir lu le roman et honnêtement, je m’y suis beaucoup plus retrouvé au niveau du contenu. Par contre, j’ai eu l’impression que de nombreux détails, de nombreuses transitions manquaient pour une bonne compréhension de la bande dessinées. À plusieurs reprises, je me suis dit que si je n’avais pas lu le roman, je me serais demandé où je vais. Le style graphique m’avait rebuté au premier feuilletage, mais on s’y fait.

En conclusion : la série est plus compréhensible, les acteurs y ont des gueules qui donnent du caractère aux personnages et les rendent attachants. La bande dessinée colle plus près au texte (quelle femme cette Cat dans le roman graphique, bien plus proche de l’image qu’en donne le roman), mais gère mal ses enchaînements.

Où l’on atteint le point Larme Noire de cette chronique…

Les habitués des lieux l’ont certainement remarqué lors de précédentes chroniques, par moment, j’aime bien enchaîner avec les enseignements tirés pour mes propres projets.

J’avais évoqué lors de mon retour de lecture de la formidable Horde du Contrevent mon envie de proposer un récit à multiples narrateurs pour La Larme Noire, histoire de permettre à certains personnages d’exister davantage. Là, contrairement à ce qu’avait proposé Alain Damasio avec des focalisations internes à la première personne, Martin nous propose des focalisations internes à la troisième personne, et cela fonctionne très bien je trouve.

Le nombre limité de focalisations est également un plus pour A Game of Thrones. Le découpage en chapitres nommés selon le personnage que l’on va suivre, permet de tout de suite savoir où l’on est, quelle partie de l’intrigue va (a priori) avancer. Dans La Horde, il faut un temps pour bien cerner qui parle à quel moment, mais l’assimilation de chaque symbole est quand même rapide. Cependant, traiter un grand groupe de personnages comme celui de La Horde est certainement plus adapté au choix de la première personne.

Je garde l’idée des focalisations internes à la troisième personnes, qui pourrait trouver tout son intérêt à partir du troisième épisode, et même dès le premier. À vrai dire, elle se présente comme un choix incontournable si je veux gérer les choses comme je le souhaite.

Les idées s’affinent peu à peu, et c’est bien bon…

Réécriture de La Larme Noire – Semaine 18

Bientôt deux mois que je n’ai pas retouché à cette nouvelle version du récit. Pas facile de s’y remettre quand on est sorti de sa focalisation. En plus, la mauvaise surprise : les rares fois où j’ai essayé de faire quelques lignes d’ajouts, je l’ai fait sur deux fichiers différents. Il va falloir commencer par recoller les morceaux…

Mais que cela soit dit : pour Bhaltair, Haryld et Valerhal de Thariel, les vacances sont finies !

Et puis, Stéphane Désienne, l’auteur de l’excellente série Toxic, m’a donné une bonne idée il y a peu : écrire la fin dès les premières étapes de la rédaction. Personnellement, j’ai constaté que j’avais du mal à conclure un récit. Lui apporter ce point final, qu’il soit temporaire ou définitif. Du coup, ce sera le travail que je vais me donner dans un premier temps : écrire la fin du premier épisode, celle du second et celle du dernier de cette saison (oui, il y a au moins deux saisons qui se planifient dans ma tête).

Trêve de blabla. Écrivons.

Réécriture de La Larme Noire – Semaine 17

Petit à petit, ce premier épisode, dans sa nouvelle mouture, avance. Les changements sont de plus en plus nombreux. Là, c’est l’intégralité d’une scène qui est en train de disparaitre. Pas très intéressante en soi, potentiellement gênante pour le lecteur à mon sens (même si les retours de bêta lecture ne l’ont pas pointé), et surtout, la façon dont elle va se dérouler apporte plus d’éléments pour la suite du récit que la version actuelle.

Globalement, il reste encore pas mal de boulot pour amener cet épisode à ce que je souhaite le voir devenir. C’est à la fois très excitant, et un peu effrayant en même temps. Je pensais finir bien plus rapidement cette phase du travail, mais je préfère prendre le temps d’approcher le résultat souhaité.

Dans le même temps, je poursuis ma prise de notes dès qu’une idée me vient, qu’une modification se profile. Je lis à côté des articles liés aux nouveaux développements pour stimuler mon inspiration. D’autres idées naissent au fil de ces lectures, il faudra que je prenne le temps de les poser sur le papier pour ne pas les oublier.

Et puis, au niveau de ce qui est annexe à tout ça, je remets à jour mon bon vieil eeePC 701 (5 ans de vie commune depuis quelques jours). Je viens d’installer une autre distribution Linux (CrunchBang pour ceux que ça intéresse, à voir à l’usage si elle me plait vraiment), plus légère a priori, plus récente aussi, qui semble gérer facilement l’installation de Dropbox. Il me manquait justement une synchronisation aisée entre le netbook et mon portable. Maintenant, ce sera possible. De quoi se relancer encore plus efficacement dans les semaines qui viennent (eeePC sous le coude au boulot, pour profiter des éventuelles pauses, synchro dès le retour à la maison, ce sera bien pratique à terme je pense).

Comme d’habitude, s’il y a des aspects de ce travail de réécriture que vous souhaiteriez me voir développer, n’hésitez pas à demander. Ce sera un plaisir de vous répondre ! Ça marche aussi via Twitter.