Bon ok, le titre est un peu pompeux, mais il résume quand même pas mal les derniers changements dans lesquels je me suis lancé en préparation d’une reprise de l’écriture dans les semaines ou mois qui viennent.
Première étape : renommer ce blog.
Les statistiques depuis le changement d’adresse sont catastrophiques, l’ancien blog étant mieux référencé et drainant davantage de lecteurs par le biais des moteurs de recherche. Sans parler des liens internes qui renvoie vers ses articles et non sur la version en ligne sur celui-ci (et pas envie de tout reprendre à la main article par article). Je me suis dit également que la quadruple modification revenir à mon vrai nom/changer l’adresse du blog/changer le titre du blog/changer mon avatar a peut-être créé une confusion supplémentaire, me rendant totalement anonyme sur le web. Alors retour aux basiques avec « Les Nouvelles Chroniques de Noghaard », qui conserve l’idée de renouveau entamé l’an passé. Sans pour autant effacer toute trace de ce qui s’était déroulé avant.
On verra si ça a un impact sur le retour des lecteurs. Si ce n’est pas le cas, il restera toujours la possibilité de reposter tout le nouveau contenu (soit 27 articles pour le moment en comptant celui-ci) de ce blog sur l’ancien et de l’utiliser de nouveau (il y avait environ 75 abonnés dessus, et je les ai perdu en créant ce nouveau blog donc ce ne serait peut-être pas une si mauvais idée).
À défaut, je retrouve un point d’accroche avec un univers qui m’est historiquement (hum hum…) attaché. Après tout, il me reste toujours dans les cartons la réécriture sous forme de série de La Larme Noire à reprendre. Mais c’est une autre histoire, qui se réalisera certainement après avoir mené à terme un ou deux autres projets auparavant. Pas envie d’avoir l’impression d’être monomaniaque en m’acharnant toujours sur le même texte.
Deuxième étape : changer mon rapport à l’écriture.
Là il y a un réel bouleversement (enfin je pense). La lecture d’un certain nombre d’articles de Lionel Davoust, notamment celui sur les bonnes raisons de se lancer dans le NaNoWriMo, ont lancé inconsciemment une réflexion en arrière-plan sur la discipline nécessaire pour remplir ce défi consistant à écrire un roman en un tout petit mois. Et cette discipline, c’est certainement ce qui m’a toujours fait le plus fuir dans mon rapport à l’écriture. Tout ce qui nécessite de l’organisation avait tendance à me donner des boutons, et je crois que l’écriture n’y échappait pas, notamment dans la rigueur imposée par le NaNo.
Au niveau pro, j’ai pas mal travaillé sur cette organisation pour éviter de me retrouver systématiquement dans des situations où il fallait gérer tout un tas de tâches à flux tendu. Même si c’est encore perfectible, l’utilisation de to-do-lists sous forme d’une adaptation du bullet journal m’aide bien à visualiser ce qui va être à réaliser chaque jour. C’est donc la même rigueur qu’il me faudra bientôt adopter pour l’écriture. Et accepter que mener à bien un projet nécessite des contraintes. Le terme que j’employais pour justifier que non, non, non, au grand non, le NaNo n’était pas adapté à ma vision de l’écriture. Finalement, j’en viens enfin à remettre cette vision en cause.
Et le début de cette réorganisation fut simple :
Oui ce sont tous mes carnets d’écriture, la majorité restant encore vierges, bien alignés, faciles d’accès. En quoi est-ce un changement ? Avant ils étaient posés à plat, empilés les uns sur les autres, la tranche non visible car posés dans le sens de la profondeur de l’étagère. Autrement dit, c’est comme quand on ne voit pas les livres d’une bibliothèque, on ne pense pas à en saisir un et à l’ouvrir. Restera à ajouter des étiquettes sur ceux qui sont déjà en cours de travail, pour savoir quel projet s’y développe.
Et au milieu, les tirages personnels des trois seuls récits à avoir connu une certaine fin : La Larme Noire, Esprits Racines/Par-delà l’Océan et la première époque de La Geste de Klarg le Troll. Pour toujours se souvenir du plaisir d’arriver au moins au terme d’un premier jet.
Troisième étape : écrire cet article.
Eh oui, il restait à remettre un peu d’ordre dans tout ça pour clarifier ces réflexions pas vraiment révolutionnaires, mais qui m’aident à prendre conscience de ce qui m’a finalement ralenti à de nombreux moments.
Vouloir trop changer de choses sous prétexte que cela pourrait amener un nouveau départ. Refuser de voir dans l’écriture une activité exigeante si je veux en faire autre chose qu’un simple passe-temps gentillet vers lequel je me tournerais occasionnellement.
Rien de tel que de tout coucher ici, carnet dans lequel toutes mes humeurs d’apprenti auteur se réunissent depuis des années.
Est-ce que tout cela signifierait que je vais me relancer dans le NaNo cette année, mais pour une fois sans a priori négatif ? Je ne pense pas être prêt encore.
Cependant, j’ai l’impression de n’avoir jamais été aussi proche de revenir vers l’écriture.