Le Dragon de la Flèche de Givre : Présentation de la campagne

Cet été, je vais (re)découvrir avec mes enfants Dungeons & Dragons, dans sa 5e édition. Mes souvenirs de joueur remontent à plus de 20 ans, et c’est de l’autre côté de l’écran que je vais m’installer dans les jours qui viennent.

Extrait de la carte de la Côte des Épées, où se déroulera la campagne.

Pour cela on va s’appuyer sur le kit L’Essentiel, qui contient tout le nécessaire pour débuter sereinement :

  • les règles de base avec notamment celles de création de personnage (je l’ai complété par l’achat d’un Manuel des joueurs trouvé en occasion pour ouvrir davantage de possibilités à la création) ;
  • un scénario bac à sable. Entendez par-là qu’il propose de nombreuses quêtes dans une même région géographique, pas forcément toutes reliées entre elles malgré un fil rouge pour certaines des quêtes autour… d’un dragon (pas de spoiler, c’est dans le titre de l’aventure) ;
  • un set de dés plus que complet car proposant les 4 dés à 6 faces pour la création de personnage entre autres, ainsi que 2 dés à 20 faces pour fluidifier les jets avec avantage/désavantage, une très bonne idée en comparaison des deux autres kits d’initiation existant où il n’y en a qu’un ;
  • une carte de la région à explorer et du village d’où partent les quêtes (en format quasi A2, bien plus grande que ce que laisse penser la photo ci-dessous) ;
  • des cartes à distribuer aux joueurs : rangs d’initiative, objets magiques, conditions des personnages, étapes principales d’un combat ;
  • un écran 4 volets en carton souple, indispensable pour débuter et qui évite d’en acheter ou fabriquer un. Le trouvant un peu petit à mon goût (format carré une fois plié), j’ai acquis l’écran du Wilderness Kit au format paysage (mon format préféré !), mais ce n’est pas indispensable.
Le contenu de la boîte !

Un bien beau kit, dans une boîte bien remplie, même si forcément le scénario bac à sable est moins sympathique à maîtriser quand on débute qu’un scénario plus linéaire comme ceux proposés dans les deux autres kits d’initiation de D&D (mais qui eux ne proposent que les règles, sans création de personnage, un scénario et un set de dés moins complet). Il accompagne moins le MD (Maître du Donjon) que les deux autres scénarios où les règles sont davantage dévoilées au compte goutte au fil des situations pour ce que j’en ai lu, et réclamera davantage de travail de préparation puisque les joueurs pourront choisir d’entrée entre trois quêtes (voire plus s’ils suivent certaines rumeurs) et qu’il faudra donc les avoir toutes préparées pour la première session de jeu. Certaines quêtes proposées au départ ne seront d’ailleurs pas adaptées à des personnages de niveau 1 et il faudra donc anticiper comment les gérer ou choisir de les mettre à part dans un premier temps.

Personnellement, j’aime bien ce côté choix d’une quête, proche d’une expérience vidéoludique, et je pense qu’il correspondra mieux à mon équipe de jeunes aventuriers (en tout cas les joueurs). Cette équipe est prête à s’engager dans l’aventure et se compose de :

  • Ahsoka Naïlo, guerrière Haute-Elfe de la Lune, jouée par ma fille de 6 ans et demi. L’inspiration pour le personnage est évidente et elle a choisi d’ores et déjà de suivre l’archétype de guerrier occulte par la suite histoire de créer une pseudo-Jedi.
  • Norixius Nadarr, ensorceleur Drakéide, joué par mon fils de 8 ans. Forcément avec une origine de lignée draconique provenant d’un ancêtre dragon bleu. Le choix de l’ensorceleur a été guidé par deux paramètres : mon Gobelin voulait jouer un personnages utilisant la magie, comme Simon Aumar dans le film D&D, et je l’ai orienté vers cette classe qui ne nécessite pas de préparation des sorts parmi la liste de sorts connus, ce qui devrait être plus simple à jouer. Pour la petite anecdote, ce Drakéide appartient au même clan que le moine Drakéide que j’avais créé pour ma partie solo de The Wolves of Langston.
  • Ambre Poingdefer, clerc Naine des Collines de Chauntéa. Le choix du Domaine de la Vie semblait plutôt indiqué car il fallait un personnage qui puisse jouer le rôle de soutien niveau soin. Il s’agira d’une PNJ qui accompagnera leur duo en tant que comparse (et aussi en tant que guide pour les conseiller lorsque ce sera vraiment nécessaire) et qui sera jouée de temps à autres par leur maman lors des sessions où elle souhaitera se joindre à notre table !

De mon côté, en tant que MD, j’ai préparé en outre des cartes glissées dans des pochettes de protection en plastique pour chacun des sorts connus par ces trois personnages (merci AideDD pour son générateur fort utile), ce qui devrait faciliter grandement la gestion de la magie. Au fil des sessions, je verrai quelles autres aides de jeu non proposées dans la boîte pourraient se révéler utiles. J’ai déjà dans l’idée de créer de petits chevalets à disposer sur l’écran avec des illustrations des PNJ et créatures rencontrés, comme je le fais déjà dans nos parties de Trouilleville (d’ailleurs il faut que je vous en parle de ce chouette JDR) et Tails of Equestria (une seule séance au compteur, mais on va reprendre notre campagne, j’ai un peu de matos en réserve pour bien en profiter), même si cela ralenti quelque peu l’action car mes enfants adorent dessiner les lieux et personnages qu’ils croisent au gré de leurs pérégrinations !

Pas sûr que je proposerai un compte-rendu de nos parties comme d’autres peuvent le faire, mais je ferai en sorte de proposer quelques retours d’expérience de temps en temps si ça vous intéresse.

Et pour finir, je ne peux pas résister à l’envie de partager la magnifique illustration de Grzegorz Rutkowski pour l’écran du Wilderness Kit de D&D, que j’ai choisi également dans l’optique de mener Aventures en Terre du Milieu (ça c’est une autre histoire dont on aura l’occasion de parler dans le futur) :

The Wolves of Langston (5e solo adventure)

Premiers pas avec les règles de la 5e édition du plus célèbre des jeux de rôle, ce scénario à jouer en solo a été proposé par Obvious Mimic en novembre 2022 pour un financement participatif. Elle est désormais disponible, uniquement dans la langue de Gary Gygax, sur diverses plateformes (notamment une version liseuse disponible sur Amazon si vous lisez sur Kindle).

Sur un fonctionnement de livre dont vous êtes le héros, avec des renvois de paragraphes selon vos choix et les résultats de vos jets de dés, le tout motorisé en 5e, vous allez mener votre personnage tout au long d’une enquête sur un meurtre qui a eu lieu dans la petite ville de Langston.

Je vous livre la quatrième de couverture :

Soyez le héros dont Langston a besoin.

Quelque chose tue des gens à Langston.

Vous êtes arrivés juste à temps pour aider cette petite ville à se débarrasser du danger qui rôde la nuit. Enquêtez sur les suspects potentiels et éradiquez le mal inconnu.

Rencontrez des personnages uniques dans un cadre original mêlant mystère, action et exploration. Partez pour une quête classique de fantasy qui vous mettra au défi, ainsi que votre personnage.

L’aventure en elle-même est construite autour de six chapitres, correspondant à l’arrivée dans la ville pour le premier et au dénouement de l’enquête pour le dernier, tandis que les quatre chapitres centraux constituent l’enquête en elle-même, chacun tournant autour d’un des quatre suspects parmi lesquels il vous faudra trancher dans le chapitre final. Un épilogue facultatif d’une trentaine de paragraphes vous permettra de prolonger un peu l’immersion avant de quitter Langston.

La difficulté proposée par cette enquête est plutôt modérée. J’ai réussi à boucler l’enquête avec succès dès ma première tentative, malgré un personnage pas forcément taillé pour l’enquête.

C’est là une des forces de ce choix de motoriser l’aventure en 5e : on peut créer vraiment le personnage que l’on souhaite incarner, et non un personnage déjà pré-mâché avec une personnalisation limitée. Ici, vous allez créer de toute pièce votre alter ego en vous basant sur l’ensemble des choix offerts par la version de la 5e que vous utilisez (que ce soit le SRD désormais sous licence Creative Commons, que ce soit avec le Player’s Handbook ou bien avec les règles de Dragons ou de Rôle’n Play). Pour ma part, j’ai choisi d’incarner un moine Drakéide.

La relative facilité à boucler l’aventure du premier coup est certainement liée à la façon dont fonctionne cette 5e édition, connue pour ne pas être des plus mortelles pour les PJ. Ayant été particulièrement malchanceux sur mes jets de dés de dégâts lors des combats, je me suis souvent retrouvé un peu à court de points de vie au moindre combat, heureusement pas trop nombreux. Les repos courts et longs m’ont semblé bien réparti aux cours des différents actes de l’enquête.

L’ambiance d’horreur gothique à laquelle on s’attend est quant à elle très bien rendue, avec des paragraphes qui sont souvent suffisamment longs pour permettre aux auteurs de poser des descriptions immersives. De même, le choix d’accorder un chapitre (soit entre 50 et 70 paragraphes de jeu) pour chacun des quatre suspects permet de bien explorer soit leur personnalité, soit leur passé, soit leur environnement (et bien sûr de récolter les indices qui nous permettront de confondre le coupable du meurtre).

J’ai particulièrement apprécié que les choix proposés permettent d’explorer assez largement les 400 paragraphes que comptent l’aventure. En contrepartie, j’ai trouvé que l’ensemble était trop linéaire avec un cheminement unique dans l’ordre où l’on rencontre les suspects. Il ne faut ici par s’attendre à du JDR Solo, au sein d’un monde plus ou moins ouvert, mais vraiment une structure de LDVELH « à l’ancienne ». Par exemple, les moments où vous pouvez vous accorder un repos court sont imposés, alors que certaines situations pourraient permettre d’en prendre un.

L’utilisation d’un système complet de jeu de rôle est un plus indéniable car il permet de diversifier les tests à effectuer et offre souvent des alternatives pour mettre en valeur les maîtrises de compétences diverses que pourraient avoir votre personnage. C’est une franche réussite pour un premier essai, même si j’aurais aimé des phases un peu plus ouvertes se rapprochant d’une expérience de JDR sans MJ.

Mais surtout, l’énorme avantage que je vois pour ce type d’aventures, c’est que si vous débutez avec ce système de règles, c’est une très bonne porte d’entrée pour appréhender certaines des mécaniques de base : effets des repos courts/longs, utilisation des compétences selon le contexte, prise en main de certaines classes de personnage pour bien voir quelles sont leurs spécificités, gestion d’un combat… Sans oublier la possibilité de s’entraîner concrètement à la création d’un personnage avant de le faire avec ses joueurs.

Honnêtement, étant moi-même dans cette phase de découverte du système que je vais bientôt faire jouer, ce scénario m’a permis de commencer à défricher certaines mécaniques pour lesquelles il m’aurait vraisemblablement fallu un temps de retour sur les règles pour vérifier leur fonctionnement. C’est donc un chouette moyen de se familiariser avec le système pour les MJ débutants ou avec son nouveau personnage (qui pourra à l’occasion gagner potentiellement un niveau à la fin de l’aventure).

La bonne idée d’Obvious Mimic lors du financement de l’aventure a été de proposer parmi les paliers une version pour liseuse, qui a achevé de me convaincre de les suivre dans leur première expérience de création de scénario solo. L’ensemble est assez bien réalisé, avec des liens cliquables bien entendu, mais avec aussi un chapitrage exhaustif des 400 paragraphes permettant d’accéder directement à n’importe lequel des paragraphes depuis la table des matières. Je n’ai rencontré qu’un seul raté au cours de ma lecture (alternée entre la version PDF et la version epub) : une image mal disposée, qui était séparée de la fin du texte par une page blanche sur ma liseuse et qui m’a fait rater la description d’un des objets trouvé au cours de mes pérégrinations (en plus le paragraphe de description n’a pas été bien géré et n’est lisible que de façon partielle). Mais rien de bien ennuyeux au final.

En conclusion, j’ai vraiment passé un bon moment de jouquinage, avec une aventure plutôt longue et riche en interactions avec les PNJ, loin des échanges brefs que l’on a l’habitude de rencontrer dans beaucoup de LDVELH. Mes seuls bémols concerneraient le côté trop linéaire du scénario, qui s’éloigne ainsi d’une expérience de JDR solo (mais l’aventure n’est pas vendue en tant que telle), et le doute qui me reste à la fin de ma lecture quant à la rejouabilité de ce titre si l’on a bouclé l’enquête avec succès.

A savoir : il existe une version scénario (pour la 5e forcément) de l’aventure pour pouvoir la jouer aussi au format JDR classique avec votre groupe. Là aussi, avoir pu jouer cette enquête dans sa version solo au préalable est une bonne façon de vous approprier le scénario en tant que MJ (j’avoue que je trouverais ça excellent de pouvoir jouer en mode solo n’importe quel scénario du commerce pour bien me l’approprier avant de la faire jouer). Obvious Mimic propose également sur son site une bande son, ainsi que des outils (encore en cours de construction) pour les MJ qui voudraient intégrer l’aventure à leur campagne et pour les joueurs qui voudraient s’y confronter sans MJ, sans oublier quelques personnages pré-tirés.

Pour finir, sachez qu’une deuxième aventure sur le même mode est actuellement en cours de financement. Elle est indépendante de celle-ci semble-t-il et n’est proposée que dans sa version LDVELH dans un premier temps. La version scénario fera l’objet d’un futur financement. Cette seconde aventure solo s’intitule The Crystals of Z’leth et vous pouvez l’acquérir pendant encore deux semaines avant la fin du financement (ou plus tard, mais à un tarif plus élevé) à cette page sur Kickstarter.

De retour avec une feuille de personnage pour D&D 5e

Voilà, j’ouvre de nouveau les portes de ce vénérable blog, à quelques semaines de ses 18 ans d’existence sous diverses incarnations (le tout premier article est toujours là malgré les multiples transferts qu’il a subi depuis le 26 juillet 2005).

Et pour ce retour, nouvelle ligne éditoriale, orientée lectures interactives (ça ce n’est pas trop nouveau, c’était déjà le cas), lectures SFFF (même remarque) et surtout JDR (ça c’est nouveau par contre). Pas de reprise de l’écriture à l’horizon cependant.

Dans la lignée de cette nouvelle orientation vers le JDR, deux petits cadeaux pour accompagner cette réouverture (à télécharger en fin d’article) :

  • une fiche d’aide à la création de personnages pour la 5e édition du plus célèbre des jeux de rôle ;
  • une feuille de personnage pleine de couleurs pour être un peu plus lisible pour des débutants.
Extrait de la feuille de personnage

En effet, cet été j’ai prévu de découvrir enfin cette 5e édition de D&D, auquel je n’ai plus joué depuis l’aube des années 2000. On va faire une découverte en famille, je me suis donc dit qu’il serait bon d’avoir une fiche permettant de dégrossir la création plutôt touffue d’un personnage (sur cette fiche, j’ai fait ressortir en gras les classes, origines et historiques qui apparaissent dans le livret de règles du kit L’Essentiel auquel on va jouer), mes enfants n’ayant pour le moment joué qu’avec des prétirés ou alors des PJ qu’ils ont créés à partir d’un nombre très réduit de caractéristiques/compétences (Trouilleville et Tails of Equestria). N’ayant jamais fait jouer aux règles de la 5e, cette fiche est certainement améliorable.

De même, mettre en couleur la feuille de personnage officielle me semblait plus pertinent pour s’y retrouver un peu plus facilement. Je me suis pour cela inspiré du travail de DHFTN sur ses feuilles ColourSquare et j’ai retravaillé le template \LaTeX de Mathew Savage. On verra bien si c’est concluant.

Au programme donc, la mini-campagne bac à sable Le Dragon de la Flèche de Givre de la boîte L’Essentiel, mais avec la possibilité de jouer n’importe quelle classe ou origine du Manuel des Joueurs (même si pour les lanceurs de sorts, je vais les orienter vers des classes qui ne nécessitent pas de préparer les sorts chaque jour, ça tombe bien, mon fils veut jouer un ensorceleur – merci L’Honneur des Voleurs !). J’hésitais à mixer avec La Mine Perdue de Phancreux (à récupérer gratuitement sur le site de WOTC en s’inscrivant à la newsletter D&D), mais je me garde ce scénario de côté dans sa version Star Wars 5e (Lost Mine of Kessel) lorsqu’on testera cette adaptation.

Photo montrant le contenu de la boîte D&D : L'Essentiel.

On devrait être bien occupés pendant l’été !

Et vous, quels vont être vos jeux estivaux ?

Micro-chroniques 03 : Mai-Juin 2022

Suite et fin du récapitulatif de mes micro-chroniques de la première moitié de l’année 2022 sur Twitter avec celles de Mai 2022. Et quelques nouveautés avec les lectures de juin (les trois dernières).

« L’orage gronde » de Cavan Scott.

La Haute République, c’est vraiment une époque de Star Wars hyper sympa à découvrir et ce roman le démontre de la plus belle manière. Au début on se dit que c’est plan-plan et puis ensuite… L’action est menée tambour battant, et avec talent ! On en redemande !

« Oui-Oui décroche la lune » d’Enid Blyton.

Première fois que je lis un Oui-Oui de la Bibliothèque Rose et c’est plutôt une agréable surprise. Ce n’est pas si mal écrit et le fait que chaque chapitre soit une histoire à part entière en fait un format idéal de lecture du soir !

« Mon passage secret » de Max Ducos.

Un album jeunesse autour de la recherche du passage secret du grand-père des deux héros de l’histoire. Et des passages secrets, ils en trouveront avant de découvrir celui de leur aïeul. La conclusion est vraiment une super mise en abyme !

Côté illustrations, c’est tout bon là aussi !

« Le boléro du dragon » de Philippe Goaz.

Les aventures de Zordar, je les ai suivies depuis de très longues années. Alors quand un nouveau recueil de leur auteur s’est présenté, je me suis jeté dessus. On y retrouve forcément de l’humour et de bons jeux de mots, mais pas seulement. C’est d’ailleurs dans ses nouvelles moins humoristiques que j’ai le plus apprécié la plume de Philippe Goaz ! A découvrir si vous ne le connaissez pas encore.

« La science fait son cinéma » de Roland Lehoucq et Jean-Sébastien Steyer.

Je ne l’ai pas lu en intégralité pour ne pas me spoiler les films que je n’ai toujours pas vus, mais pour ce que j’en ai lu, cet ouvrage propose un sympathique panorama de diverses thématiques scientifiques déclinées au prisme de certains films de SF (et réciproquement). Enrichissant et abordable.

« Oui-Oui au Pays des Jouets » de Enid Blyton.

La toute première aventure de Oui-Oui, ses débuts pas si simples en arrivant au Pays des Jouets, là où il devra prouver qu’il est un jouet pour avoir le droit d’y demeurer. Peut-être moins de poésie que dans Oui-Oui décroche la lune, ce qui explique sûrement que j’aie moins accroché, mais cela reste un récit fondateur d’une grande saga de la littérature enfantine. Et la thématique abordée sur la différence et la méfiance vis-à-vis de l’étranger amène à réflexion.

Micro-chroniques 02 : Mars-Avril 2022

Suite du récapitulatif de mes micro-chroniques de la première moitié de l’année 2022 sur Twitter. Avant d’en reprendre bientôt le fil ici.

« Le théorème funeste » de Alexandre Kha.

Court roman graphique autour du théorème de Fermat et de sa démonstration. L’auteur nous propose un aperçu accessible, conceptuel, presque poétique, de cette grande aventure qui a unifié diverses branches des maths. J’ai beaucoup aimé.

« 20 000 lieues sous les mers » adapté par Fabrizio Lo Bianco et Francesco Lo Storto.

Format trop contraint pour rendre honneur au roman de Jules Verne. Ce n’est pas la faute des auteurs, mais devoir expédier chaque chapitre en une seule planche, voire quelques cases, était impossible.

« Les Forêts d’Opale, tome 11 : La Fable Oubliée » par Arleston & Martino.

C’est déjà mieux ! Intrigue un tout petit peu plus intéressante + le fait de voir les trois personnages principaux se retrouver dans de nouveaux corps qui permet de gommer un peu les stéréotypes initiaux.

« Les Forêts d’Opale, tome 12 : L’étincel courroucé » par Arleston & Martino.

Second cycle qui devient sympa au fil des tomes. Avoir cassé le groupe de héros était le bon choix pour dynamiser un récit qui risquait de se vautrer dans le déjà vu plan-plan. Le 13 sera-t-il au niveau ?

« Mickey Parade Géant 387 » mars-avril 2022.

Numéro globalement sympa comme toujours avec MPG mais pas de BD qui sorte du lot. L’épisode de Fantomius me laisse encore un goût de trop peu, avec juste 20 pages. Chapitres de transition sur Mister Vertigo, mise en bouche pour la suite.

« En pleines ténèbres » de Claudia Gray.

Deuxième titre sur La Haute République. S’éloigner des Skywalkereries et autres Palpatineries, avec des Jedis qui s’interrogent sur le bien fondé des préceptes de l’Ordre, c’est rafraîchissant ! Et en plus, c’est bien écrit !

« Spider-Men » de Brian Michael Bendis et Sara Pichelli.

Première rencontre entre Spidey et Miles Morales. J’ai beaucoup aimé. Ca faisait longtemps que je m’étais plongé dans les aventures du Tisseur en comics, surtout dans des récits récents, et celui-ci est de bonne qualité !

« 2021 : L’Odyssée de l’espèce » par Édouard Chuto.

Un LDVELH à visée pédagogique (mais pas que) pour découvrir la théorie de l’évolution depuis LUCA jusqu’à l’époque actuelle. De l’humour plus ou moins référencé, divers niveaux de difficulté, pour une aventure assez sympathique au final.

« Imbattable, tome 1 : Justice et légumes frais » de Pascal Jousselin.

Absurde, drôle, nécessite parfois de relire 2-3 fois la planche pour tout comprendre à l’enchaînement des événements grâce aux pouvoirs d’Imbattable (et de certains autres personnages). Génial et original !