Hannibal Meriadec et les larmes d’Odin (tomes 1 à 3)

Chronique des trois premiers tomes de la série Hannibal Meriadec et les larmes d’Odin, bande-dessinée dérivée de la formidable série Le Sang du Dragon. Ces aventures se déroulent plusieurs années auparavant et mettent en scène le Capitaine Hannibal Meriadec et une bonne partie de l’équipage du Mac Lir. On retrouve le cocktail si appréciable de récit historique, de pirates et de fantasy qui m’avait pris dans ses rets dans Le Sang du Dragon.

L’accroche de ce cycle (prévu en 5 ou 6 tomes il me semble) est la suivante :

Hannibal Meriadec le capitaine du Mac Lir, pirate et sorcier, convoite 7 diamants d’une taille improbable. La légende raconte qu’Odin, le père des dieux, lorsqu’il perdit sa fille, pleura 7 larmes. Ces 7 larmes échappées des yeux du titan tombèrent sur la terre et devinrent 7 diamants d’une pureté jamais égalée. Un ancêtre d’Hannibal témoigne dans un manuscrit de l’existence de ces pierres précieuses. Mais ces dernières sont également recherchées par un ordre ancien, secret : l’ordre des cendres. Un ordre prêt à tout pour mettre la main sur ce trésor. Et si l’équipage de Meriadec se voit déjà riche, Hannibal destine ce bien à un tout autre objectif. Car l’amour de sa vie voyage avec lui… Sélina… Le souvenir de sa beauté le hante, alors qu’aujourd’hui, sa silhouette masquée arpente le Mac Lir.

L’intrigue est prenante et s’étoffe au fil de ces trois premiers tomes menés à un rythme suffisant pour qu’on n’ait pas le temps de s’ennuyer. Jean-Luc Istin est rompu à l’écriture de scénarios accrocheurs dans cet univers qu’il maîtrise à merveille, et cela ne se dément pas dans cette première moitié de la quête d’Hannibal Meriadec pour sauver sa moitié.

Le tome 2 est un véritable hommage, pleinement assumé dès les remerciements en début d’ouvrage, aux récits de zombies, Evil Dead en tête. Peut-être que l’on pourrait regretter que l’intrigue s’attarde si longtemps autour de cet aspect. Personnellement, ça ne me dérange pas.

Le duo Stéphane Créty (dessin) / Sandrine Cordurié (couleurs et encrages) nous offre des planches dynamiques lors des scènes d’action (Ah ! Cette pleine double page de poursuite entre les navires !). Le trait est relativement fin, les couleurs n’agressent pas. J’aime vraiment beaucoup l’ensemble.

Le troisième tome poursuit la quête des larmes d’Odin et nous emmènent en pleine montagne. Une fois de plus, le travail graphique est somptueux et permet une immersion (sans mauvais jeu de mots) de tous les moments. Certaines vignettes proposent des vues montagnardes assez vertigineuses.

L’intrigue repart de plus belle et l’on en découvre davantage sur le sort de Sélina. Les dernières planches, sublimes, nous plongent dans l’ambiance du prochain tome (À paraître quand ? Istin lui-même reconnaissait en mai avoir pris un peu de retard sur l’écriture du scénario). Ah ! Venise !

Pour conclure, un début de série qui ravira les amateurs du Sang du Dragon, du capitaine Hannibal Meriadec et des pirates qui l’accompagnent, mais aussi les amateurs de récits de pirates mêlés de fantastique et tirant sur la fantasy (par ses thématiques notamment). À noter : une intégrale de ces trois tomes est parue en octobre 2011.

Et puis les crayonnés de Stéphane Créty pour le tome 6 du Sang du Dragon et ceux-là aussi (série qu’il a logiquement repris au dessin depuis le tome 5, après le départ de Guy Michel) laissent dans attente fébrile pour retrouver le Mac Lir et son équipage.

Une réflexion sur “Hannibal Meriadec et les larmes d’Odin (tomes 1 à 3)

  1. Salut Sieur Barde,
    Je connais effectivement la série Sang de Dragon, mais je ne connaissais pas l’existence de cette spin-off qui donne envie à la manière dont tu en parles. Peut-être vais-je me laisser tenter ne serait-ce que pour les graphismes qui sont effectivement somptueux!

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